MAUER
Architecture invisible | Moulins de Paillard, Poncé-sur-le-Loir 2014 |
du 11 octobre au 29 novembre 2014
exposition avec Oliver Beer, Clino Castelli, Marie-Jeanne Hoffner, Perrine Lacroix et Vincent Lamouroux
commissaire : Alexandra Fau
remerciements particuliers à Laurent Besset
commissaire : Alexandra Fau
remerciements particuliers à Laurent Besset
Ici, une forme mouvante et ronde envahit l’espace, épouse ses murs, et rempli ses vides de son volume d’air contenu. C’est un ballon de plastique noir, un ballon solaire qui, enfermé dans l’espace d’exposition, est doublement empêché, puisque les murs le contraignent et qu’il ne peut voler sans la chaleur du soleil.
Masse imposante noire et légère, elle fait face en négatif et en miroir à la projection du film Winfried. Simple courant d'air saisi à travers une feuille de plastique transparente, cette séquence est un
hommage à la dernière victime du mur de Berlin.
Dans l’ancienne papeterie des Moulins de Paillard, l’hommage à Winfried nous renvoie vers une autre histoire d’évasion : celle de Jean Montgolfier, capturé par les Turcs en 1147, alors qu’il participe aux croisades. Trois ans durant, il travaille dans un moulin à papier dont il s’évade en emportant des échantillons de la feuille du papier de Damas.
Quelques siècles plus tard, en 1782, les frères Michel-Joseph et Jacques-Etienne Montgolfier, alors directeurs de la papeterie familiale, réalisent le premier vol dans le ciel français. Leur ballon, dans lequel on insu e de l’air chaud pour permettre son élévation, est alors réalisé en papier doublé de toile.
Ce n'est pas par hasard que viennent se rencontrer ici, dans l'ancienne papeterie des Moulins de paillard, ces deux destins d'évasion qui ont marqué notre histoire. Celle de Jean Montgolfier, qui amena en France la recette du papier de Damas au début du XIIè siècle, et celle de Winfried, qui en 1989 chercha à s'évader d'Est en Ouest à l'aide d'une montgolfière inventée par les descendants du premier.
Entre les deux ballons, dans la pièce centrale, une pierre de tuffeau est en partie poncée, gommée. Autour d'elle, le sol est recouvert de sa propre consistance, friable, réduite en poudre.
Masse imposante noire et légère, elle fait face en négatif et en miroir à la projection du film Winfried. Simple courant d'air saisi à travers une feuille de plastique transparente, cette séquence est un
hommage à la dernière victime du mur de Berlin.
Dans l’ancienne papeterie des Moulins de Paillard, l’hommage à Winfried nous renvoie vers une autre histoire d’évasion : celle de Jean Montgolfier, capturé par les Turcs en 1147, alors qu’il participe aux croisades. Trois ans durant, il travaille dans un moulin à papier dont il s’évade en emportant des échantillons de la feuille du papier de Damas.
Quelques siècles plus tard, en 1782, les frères Michel-Joseph et Jacques-Etienne Montgolfier, alors directeurs de la papeterie familiale, réalisent le premier vol dans le ciel français. Leur ballon, dans lequel on insu e de l’air chaud pour permettre son élévation, est alors réalisé en papier doublé de toile.
Ce n'est pas par hasard que viennent se rencontrer ici, dans l'ancienne papeterie des Moulins de paillard, ces deux destins d'évasion qui ont marqué notre histoire. Celle de Jean Montgolfier, qui amena en France la recette du papier de Damas au début du XIIè siècle, et celle de Winfried, qui en 1989 chercha à s'évader d'Est en Ouest à l'aide d'une montgolfière inventée par les descendants du premier.
Entre les deux ballons, dans la pièce centrale, une pierre de tuffeau est en partie poncée, gommée. Autour d'elle, le sol est recouvert de sa propre consistance, friable, réduite en poudre.