MON-T

MON-T | Chelles 2009 | 2009

résidence aux Cressonnières, Chelles 2009

Pendant le chantier, des tas de terre apparaissent et disparaissent au pied de la cité. Au fur et à mesure des travaux, ils se transforment et modifient le paysage. C’est un de ces tas de terre que je monte à l’étage du bâtiment 10. Entre les murs d’un appartement vidé de son vécu, le tas de terre envahit l’espace, il traverse le mur, semble passer d’une pièce à l’autre.
Ici, le geste opère un déplacement où le paysage urbain occasionnel devient l’évocation volontaire d’un paysage imaginaire par la seule affirmation de son encombrement. Ce tas évoque des montagnes lointaines, comme une résistance paisible des mémoires et des vies, dans l’attente de disparaître lors de la démolition programmée du bâtiment.

Il y a une idée de prémonition, d’annonce d’un temps à venir, celui de la démolition, de la disparition. Ce tas de terre comme un signe.