Un balcon en forêt

Un balcon en forêt | Rillieux 2011 |
du 08 septembre au 31 décembre 2011

en résonance à la biennale de Lyon 2011
en partenariat avec ATC caractères, société VAC et 3A Composites
remerciements à Christophe Aussenac et Jean-Louis Valat

Un balcon en forêt se déroule d’octobre 1939 à mai 1940, durant la « drôle de guerre », dans les Ardennes, la zone de l’attaque allemande. Julien Gracq y décrit la vie (l’attente) de quatre soldats dans une maison-forte, un blockhaus surmonté d’une sorte de chalet. Grange, le personnage principal, est pris entre une vie de soldat à la maison-forte, et une vie intérieure qui se fait jour dans la nuit de la forêt. L’errance quotidienne du personnage est assimilée à un voyage à travers la forêt qui le pousse peu à peu sur la pente de sa rêverie, « il lui semblait qu’il marchait dans cette forêt insolite comme dans sa propre vie ». Le balcon, lieu suspendu entre l’intérieur du fort et l’extérieur de la forêt symbolise ce que Michel Foucault appelle une « hétérotopie », un lieu non-statifié entre l’espace fermé du réel, habité par l’histoire et l’espace ouvert de la forêt, espace mental. Il fait partie de ces lieux qui sont des sortes de lieux hors de tous les lieux, bien que pourtant localisables. Espaces concrets, en rupture avec le temps, ils hébergent l’imaginaire, comme une cabane ou un théâtre.